De Barcelone à Jeju : La directrice générale de l’UICN esquisse les progrès

12 September 2012 | Article

Aujourd’hui, la Directrice générale de l’UICN Julia Marton-Lefèvre a fait part à ses Membres des activités de l’UICN depuis le dernier Congrès, en 2008 :

Pour de nombreuses raisons, le parcours de l’Union entre Barcelone et Jeju pourrait être décrit comme un marathon. Les derniers kilomètres, qui sont souvent les plus cruciaux, ont commencé en 2011, lorsque l’UICN a tenu 11 forums régionaux, et ils ont continué en 2012 avec Rio+20.

Depuis 2008, l’UICN a accueilli trois nouveaux états membres : la République de Guinée, la République Fédérale du Nigeria et la République du Vanuatu. Cela porte le nombre de nos membres à 91. À l’aube du Congrès de 2012, le Conseil de l’UICN a admis 48 autres membres, ce qui fait un total de 1 272.

Cette année, 200 motions diverses sont portée à l’attention du Congrès. Commençant en 1948, les Membres de l’UICN ont fait passer plus de 1000 résolutions, dont 136 furent adoptées rien qu’à Barcelone. Depuis lors, l’UICN a totalement ou partiellement appliqué chaque résolution.

Pour l’UICN, un défi vieux de 64 ans réussit à faire passer son message. Comme c’est une organisation profondément ancrée dans la science, il lui faut franchir bien des obstacles pour avoir une certaine visibilité. Cependant, depuis 2008, la couverture médiatique globale de l’UICN a triplé, et le nombre de visites sur son site Internet a doublé. Sa présence dans les médias sociaux s’est aussi énormément accrue.

Je pense que nous pouvons être fiers de ce que nous sommes, de nos méthodes de travail et de l’impact souvent discret, en coulisses, que nous pouvons avoir. Nous devons continuer à travailler pour porter notre message là où il compte le plus.

Pour affronter la crise qui touche la biodiversité mondiale, l’UICN veut continuer à toucher divers publics et à forger de nouveaux partenariats. Ces quatre dernières années, l’UICN a généré une quantité considérable de nouvelles connaissances scientifiques en matière de conservation, basées sur des évaluations et des expériences réalisées par des projets de terrain. Ces connaissances ont permis d’orienter les positions politiques de l’UICN dans divers domaines, résultant en un plan stratégique plus solide pour la biodiversité, des approches des défis environnementaux sensibles à la question hommes-femmes, et une approche pro-pauvres, pro-biodiversité pour aborder les changements climatiques.

Parmi les points forts de l’UICN pendant ces quatre années, citons les preuves tangibles qui montrent que les efforts mondiaux de conservation ont contribué à ralentir la crise de l’extinction globale des espèces de près d’un cinquième ; à produire les premières estimations crédibles de la valeur de la nature pour notre bien-être grâce à l’étude de l’Économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB) ; et à poursuivre l’extension de la superficie mondiale des aires protégées qui couvrent aujourd’hui une surface équivalente à celle de la Russie et qui subviennent aux besoins de plus d’un milliard de personnes.

L’UICN s’est aussi vu décerner la certification de platine de LEED – la récompense optimale pour des constructions vertes – qui lui a été donnée pour la nouvelle extension de son siège, à Gland, en Suisse, juste avant le Congrès.

Il y a beaucoup de choses que je suis fière d’accomplir en tant que Directrice générale, et certainement encore beaucoup d’autres que nous allons nous efforcer de faire encore mieux. Notre Union est en effet aussi diverse que la biodiversité à la conservation de laquelle nous œuvrons tous.