Le temps presse pour les coraux des Caraïbes

07 September 2012 | International news release

Ile de Jeju, République de Corée, 7 septembre 2012 (UICN) - Il ne reste plus guère de temps pour sauver les récifs coralliens des Caraïbes. Des mesures d’urgence s’imposent pour limiter la pollution et réglementer les pratiques de pêche agressives qui menacent l’existence des écosystèmes formés par les récifs coralliens dans les Caraïbes, souligne l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans un nouveau rapport.

La couverture moyenne des récifs caribéens par du corail vivant a considérablement baissé et n’est plus que de 8 % aujourd’hui, contre plus de 50 % dans les années 1970, constate ce document. De surcroît, le taux de déclin sur la plupart des récifs ne montre aucun signe de ralentissement, bien que la détérioration de la couverture par du corail vivant au large des Antilles néerlandaises, des Iles Caïman et ailleurs, soit moins prononcée, une couverture jusqu’à 30 % y subsistant encore. Ces régions sont moins exposées aux impacts humains ainsi qu’aux catastrophes naturelles telles que les ouragans.

« Les causes principales de déclin corallien sont bien connues et comprennent la surpêche, la pollution, les maladies et l’effet blanchissant causé par l’élévation des températures due à l’usage de combustibles fossiles », déclare Carl Gustaf Lundin, directeur du Programme marin et polaire mondial de l’UICN. « Pour ce qui concerne le futur, il sera impératif de réduire dès que possible et drastiquement la totalité des impacts humains si l’on veut garantir la survie des récifs coralliens et des pêches vitales qui en dépendent au cours des décennies à venir ».

L’UICN appelle à la stricte mise en vigueur d’actions locales destinées à améliorer la santé des coraux, y compris une limitation des prises par l’application de quotas, une extension des aires marines protégées (MPA), l’arrêt des ruissellements d’origine terrestre, et une réduction de la dépendance mondiale à l’égard de combustibles fossiles. Par le biais du Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens coordonné par l’UICN, des initiatives ont été lancées pour renforcer la collecte de données sur le déclin corallien au niveau mondial.

« Il nous faut élaborer des paramètres universels simples pour mesurer l’état et l’évolution des récifs coralliens partout dans le monde, et mettre sur pied un dépôt central de données coralliennes qui soit librement et aisément disponible à tous », déclare Jeremy Jackson, directeur scientifique du Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens. « Nous entendons relever ce défi en étendant la méthodologie de nos analyses dans les Caraïbes sur l’ensemble des mers tropicales. Les résultats de ces études distinctes seront affichées en ligne au fur et à mesure de leur exécution et dégageront une synthèse globale d’ici à 2016 ».

Pour plus d’information, prière de contacter :
• Maggie Roth, Relations médias UICN, m +41 79 104 2460 email maggie.roth@iucn.org
• Brian Thomson, Relations médias, m +41 79 721 8326, email brian.thomson@iucn.org
• Terry Hughes, Directeur du ARC Centre of Excellence for Coral Reef Studies, Université James Cook, Townsville, Australie, email terry.hughes@jcu.edu.au
• Serge Planes, Centre de Biologie et d’Écologie tropicale et méditerranéenne
Université de Perpignan, t (33) (0)4 68 66 17 11, email planes@univ-perp.fr
• Jorge Cortes, Université du Costa Rica, email jorge.cortes@ucr.ac.cr

Matériels pour médias :
• Programme marin et polaire de l’UICN : http://www.iucn.org/about/work/programmes/marine/
• Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens : http://www.gcrmn.org/

À propos de l’UICN
L’UICN aide la communauté mondiale à trouver des solutions pragmatiques aux problèmes d’environnement et de développement les plus pressants. Organisation mondiale la plus ancienne et la plus grande parmi celles qui s’occupent d’environnement, l’UICN compte plus de 1200 membres, représentant des gouvernements et des ONG, et près de 11 000 experts volontaires dans quelque 160 pays.

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