Partager des savoirs traditionnels sur une scène mondiale

06 September 2012 | Article

Dans un petit pays perché sur une montagne encore plus petite, il peut être difficile de se tenir au courant des nouveaux développements de la conservation globale.

Pour Carl Bruessow, directeur général du Mulanje Mountain Conservation Trust (MMCT) et président du Comité national de l’UICN au Malawi, le défi peut être souvent bien plus élémentaire, comme le fait d’établir une connexion internet fiable et d’être ainsi en phase avec le monde extérieur.

Bruessow, dont la famille vit en Afrique depuis huit générations, est basé dans une région reculée du Malawi, et son travail avec le MMCT est, par nature, focalisé sur des événements locaux.

« Notre travail est tel que nous avons tendance à nous impliquer dans des problèmes très locaux » dit-il. « Il est important que nous soyons à même de savoir ce que fait le reste du monde, pour pouvoir en tirer les leçons et les partager. »

Le MMCT adopte une approche d’un genre relativement nouveau pour financer une organisation de conservation. Connu comme un fonds fiduciaire environnemental, le MMCT est financé par la Banque mondiale par l’intermédiaire du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et s’appuie sur des consultants en investissements pour gérer son capital. Le MMCT fait aussi partie du Consortium de fonds environnementaux africains (CAFÉ) fondé en septembre 2011 avec mission d’aider des fonds environnementaux dans toute l’Afrique.

C’est en partie la raison pour laquelle Bruessow est à Jeju, en Corée, pour le Congrès mondial de la Nature de l’UICN 2012. Il veut connaître les nouvelles idées, les bonnes pratiques et les nouveaux développements dans le domaine du financement de la conservation. Il veut aussi partager ses succès locaux avec le public mondial réuni au Congrès.

« Traditionnellement, de nombreuses organisations de conservation passent quelque 75% de leur temps à faire de la récolte de fonds et les 25% restants à réaliser 100% du travail, » ajoute Bruessow. « À un niveau très local, nous faisons quelque chose de différent et nous sommes ici pour apprendre et partager avec d’autres régions. »